Vol MH17 abattu en Ukraine : quatre suspects seront jugés pour meurtre aux Pays-Bas en mars 2020


Trois Russes et un Ukrainien seront jugés pour homicide aux Pays-Bas dans le cadre de l’enquête sur le crash du vol MH17, abattu en juillet 2014 au-dessus de l’Ukraine, ont annoncé mercredi les enquêteurs internationaux.

Quatre suspects, trois Russes et un Ukrainien, seront jugés pour meurtre en mars 2020 aux Pays-Bas dans le cadre de l’enquête sur le crash du vol MH17, abattu en 2014 au-dessus de l’est séparatiste de l’Ukraine par un missile russe, ont annoncé les enquêteurs internationaux, mercredi 19 juin.

Des mandats d’arrêt ont été lancés contre ces quatre hommes, soupçonnés d’avoir transporté le missile utilisé pour détruire l’appareil. Il est probable que l’audience se déroule en l’absence des suspects. Dans leur rapport, les enquêteurs évoquent une ligne directe de commandement militaire entre les rebelles ukrainiens et la Russie.

L’équipe internationale d’investigation conjointe (Joint Investigation Team, JIT), conduite par les Pays-Bas et composée d’enquêteurs d’Australie, de Belgique, de Malaisie, des Pays-Bas et d’Ukraine, a dévoilé lors d’une conférence de presse les “derniers développements de l’enquête” sur le crash.

298 morts en 2014

En mai 2018, elle avait annoncé avoir établi que le missile ayant abattu l’avion provenait de la 53e brigade anti-aérienne russe basée à Koursk (ouest de la Russie). Le Boeing de la Malaysia Airlines, parti d’Amsterdam pour Kuala Lumpur, avait été abattu en plein vol au-dessus de la zone de conflit armé dans l’est séparatiste prorusse de l’Ukraine le 17 juillet 2014. Les 283 passagers, dont 196 Néerlandais, et les 15 membres de l’équipage avaient péri.

Les Pays-Bas et l’Australie, dont 38 ressortissants figuraient parmi les victimes, ont ouvertement accusé la Russie d’être responsable de la mort de leurs ressortissants après les révélations de la JIT. Pour la première fois, la responsabilité de cette catastrophe était ouvertement imputée à Moscou, qui a nié avec véhémence toute implication, rejetant la faute sur Kiev.

Le crash du vol MH17 avait encore détérioré les relations entre la Russie et les pays occidentaux, déjà au plus bas après l’annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée par Moscou en 2014 et le déclenchement du conflit dans l’est avec les séparatistes, que la Russie est accusée de soutenir, ce qu’elle nie.

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