Washington met fin aux exemptions permettant l’achat de pétrole iranien

Les États-Unis durcissent leurs sanctions contre l’Iran. La Maison Blanche vient de confirmer qu’il n’y aura pas de nouvelle dérogation pour les importateurs de pétrole iranien à partir du 2 mai. Les huit pays qui avaient bénéficié d’un délai depuis le mois de novembre seront donc soumis au régime de sanctions américaines.

Le président Donald Trump entend « porter à zéro les exportations » de brut iranien et « priver le régime de sa principale source de revenus ». La presse américaine en faisait déjà part avant que la Maison Blanche ne le confirme, ce qui explique le bond des prix du pétrole à plus de 74 dollars ce lundi 22 avril. Les États-Unis mettent ainsi fin au régime d’exemption de six mois qu’ils avaient accordé à huit pays très dépendants du pétrole iranien.

Dans l’intervalle, l’Italie, la Grèce et Taïwan ont mis fin à leurs achats auprès de Téhéran. Le Japon et la Corée du Sud les ont réduits au minimum. Mais la Chine, l’Inde et la Turquie sont restées de très gros clients de l’Iran, ils s’exposent désormais aux sanctions américaines. Cette mesure s’annonce particulièrement délicate pour l’Inde, troisième importateur mondial de pétrole, dont environ un dixième des achats vient d’Iran.

Pression maximale

Après s’être retiré il y a près d’un an de l’accord international de 2015, Washington a rétabli en novembre des sanctions économiques contre l’Iran. Il a accompagné sa décision de la menace de mesures punitives également contre les pays qui continueraient malgré tout d’échanger avec l’Iran.

L’interdiction d’acheter du pétrole iranien était la principale de ces sanctions. Les États-Unis avaient toutefois à l’époque attribué ces dérogations pour six mois, jugeant que le marché mondial ne pouvait supporter une trop brusque annulation des ventes de brut iranien. L’objectif est d’exercer une pression maximale sur l’Iran, mais sans faire bondir inconsidérément les prix de l’essence aux États-Unis.

Riyad va « stabiliser » le marché

« Les États-Unis, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, trois des plus grands producteurs d’énergie au monde, avec nos amis et alliés, s’engagent à faire en sorte que les marchés mondiaux du pétrole restent suffisamment approvisionnés », a affirmé la Maison Blanche dans son communiqué.

Donald Trump a renchéri sur Twitter en promettant que Riyad et d’autres pays de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole feraient « plus que compenser » la baisse de l’offre.

Le gouvernement saoudien s’est aussitôt dit prêt à « stabiliser » le marché, dont les cours se sont inscrits en forte hausse dès que les informations sur la future fin des exemptions américaines ont circulé dans la presse.

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a salué une décision « d’une importance capitale pour renforcer la pression sur le régime terroriste iranien ».

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