$candal£ financier au cœur du groupe Fares – Qui protège le DG de Batiplus ?

Selon les informations de Libération, la demande de mise en liberté provisoire de Rachelle Sletlaty a été rejetée. Pendant ce temps, le directeur général de Batiplus continue de vaquer à ses occupations alors que le parquet a requis son placement sous mandat de dépôt à la suite d’opérations opaques portant sur 2,8 milliards de Fcfa. Jusqu’à hier, 18 heures, il n’avait reçu aucune convocation.

Libération révélait que le parquet de Dakar avait requis le placement sous mandat de dépôt de Christian Chabel Samra, directeur général de Baptiplus, une filiale du groupe Farès. En effet, ce dernier avait porté plainte contre Rachelle Sleytaly qu’il accusait d’abus de confiance portant sur 125 millions de Fcfa et poussières. Mais lors de l’enquête, les enquêteurs de la Section de Recherches ont découvert que Samra avait lui-même fait sortir, sur quatre ans, quelques 2,8 milliards des caisses de Batiplus.

La demande de mise en liberté provisoire, introduite par Rachelle Sleytaly, seule à être déféré après enquête avant son incarcération, a été rejetée. Pendant ce temps, Christian Chabel Samra, continue de vaquer tranquillement à ses occupations. Jusqu’à hier en tout cas, il n’avait pas reçu de convocation aux fins d’inculpation.

Pour rappel, à la suite d’un rapport du commissaire aux comptes, Akm audit et conseil, Christian Chabel Samra avait déposé plainte après signalement d’un écart de 125, 072 millions de Fcfa. D’après lui, la responsabilité de Rachelle Sleytaly serait établie puisque c’est elle qui gérait le coffre.

Lors de son interrogatoire, Rachelle Sleytaly avait formellement nié les accusations contre elle. Elle avait fourni aux enquêteurs un document de plusieurs pages attestant que 2,8 milliards de Fcfa ont été puisés du coffre et remis au courtier M. Fall, sans écriture comptable, sur instruction du directeur général. Mieux, elle ajoutait que Samra lui-même recevait parfois des montants qui pouvaient atteindre 100 millions de Fcfa. Entendu, le directeur général de Batiplus confirmait mais évoquait des « situations exceptionnelles ». Rachelle ira plus loin en confiant aux enquêteurs que chaque fois qu’il y’avait des retraits sans trace, Samra lui demandait d’effacer du fichier les lignes relatives à ces dépenses. Les gendarmes n’étaient pas au bout de leur surprise.

Convoqué, le courtier M.Fall jurait dans un premier temps qu’il n’a jamais déposé de l’argent chez un particulier. Les enquêteurs lui présentaient le document attestant de la sortie des 2,8 milliards de Fcfa rien que sur une période de quatre ans, Fall avouait que durant la période incriminée, il déposait effectivement des montants à deux adresses. Une descente des gendarmes sur les lieux avait permis d’interpeller les destinataires H.H et S.H- deux hommes d’affaires libanais- qui étaient encore en possession de 500 et de 48 millions de Fcfa. Réentendu, Samra avait reconnu ces «dépôts» d’un autre genre lui qui niait pourtant la sortie de cash de Batiplus vers des particuliers. Mieux, il soutenait que l’argent « transitait » dans les boutiques des deux hommes d’affaires libanais avant d’être déposé à la banque le lendemain. Or, aucun des acteurs concernés n’a pu produire un document attestant que ces fonds ont été déposés à la banque. H.H a finalement affirmé que les 500 millions de Fcfa retrouvés entre ses mains serait un prêt que Batiplus lui aurait octroyé. Pour un montant aussi conséquent, il était incapable de sortir le moindre document attestant cet « emprunt».

Dakarposte
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