Pénurie d’eau : La Sde menace de couper les robinets jusqu’en décembre…

Le bras de fer entre l’Etat du Sénégal et la Société sénégalaise des Eaux est loin de connaitre son épilogue. Les travailleurs comptent priver l’ensemble du territoire national d’eau si l’Etat n’augmente pas de 15% de ses parts sur le nouveau contrat d’affermage accordé à Suez.
Les travailleurs de la Sde réclament une augmentation de 15% des parts de l’État à la suite du nouveau contrat d’affermage accordé à Suez, a informé le journal Enquête. Sur ce, la source informe qu’un ultimatum a été donné par les Syndicaliste à l’Etat du Sénégalais pour accepter leur doléances sinon Dakar et le reste du pays seront privés d’eau jusqu’au mois de décembre : « l’État a un délai jusqu’au 18 août prochain »,menacent-t-ils.

Revenant sur les détails du contrat, il faut comprendre que l’Etat du Sénégal possède 25% du capital, 45% pour Suez, 25 pour l’actionnaire populaire et 5% pour les employés . Ce qu’ils considèrent comme très minimes pour bien se représenter dans le Conseil d’administration.

Le contrat de l’eau au Sénégal était détenu depuis 1996 par la Sénégalaise des Eaux (SDE), dont l’actionnaire majoritaire est Eranove, un groupe franco-africain basé à Paris et qui se présente comme le premier producteur indépendant d’eau et d’électricité en Afrique. La SDE a également des investisseurs sénégalais pour environ 40 % de son capital.

Dans un communiqué publié mercredi 17 octobre, la SDE affirmait déjà avoir « proposé le meilleur prix », soit 286,9 francs CFA (0,44 €) pour un m3 d’eau. Suez aurait fait une offre à 298,5 francs CFA (0,45 €), tandis que Veolia était à 366,3 francs CFA (0,56 €).

L’offre financière seulement ne fait pas la différence. Le choix est basé sur une combinaison des offres techniques et financières », avait répondu Mamadou Dioukhané, le directeur de l’administration générale et de l’équipement du ministère. Selon lui, l’offre de Suez était «économiquement plus avantageuse» que celles de ses deux concurrents.

Avec ce contrat, le groupe dirigé par Jean-Louis Chaussadferait son entrée en Afrique de l’Ouest comme délégataire de service public. Il est déjà présent en Afrique sub-saharienne, mais comme fournisseur d’infrastructures, via notamment sa filiale Degrémont, avec la construction de stations de production d’eau et traitement des eaux usées, comme au Mali, au Burkina Faso, mais aussi au Kenya et en Angola.

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